segunda-feira, 21 de fevereiro de 2005

O que se diz lá fora [II]

C'est une victoire "historique", titrent les journaux. En obtenant 45 % des suffrages et 120 sièges sur 230, contre 28,7 % des voix et 72 députés, seulement, au parti du gouvernement conservateur sortant, le Parti social-démocrate, le Parti socialiste (PS) de José Socrates remporte les élections législatives anticipées de dimanche 20 février à la majorité absolue. Un score jamais atteint par le PS, qui, trois ans après sa défaite aux législatives de 2002, au lendemain de la démission surprise du premier ministre socialiste, Antonio Guterres, reprend les rênes”.
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Cependant, à la fin des années 1990, les socialistes de M. Guterres n'ont pas su profiter du boom économique mondial et de la baisse considérable des taux d'intérêt engendrée par l'arrivée de l'euro pour mettre à plat les structures du pays et opérer les réformes nécessaires. Au contraire, ils ont laissé filer les dépenses, notamment celles d'une administration qui absorbe à elle seule 15 % du PIB du pays, en engageant près de 200 000 nouveaux fonctionnaires. Avec la baisse des taux d'intérêt, l'endettement des familles a doublé. La sanction est venue en 2001 : avec un déficit à 4,2 % de son PIB, le Portugal fut le premier pays européen à souffrir une procédure pour déficit excessif”.
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Pour redresser la barre, le premier ministre conservateur José Manuel Durao Barroso a mis en place à partir de 2002 une politique d'austérité drastique, allant jusqu'au gel des salaires. Mais sacrifiant au passage, selon l'opposition, qui l'accuse de "fondamentalisme bruxellois", la croissance à la stabilité budgétaire. Dès 2002, le Portugal était en récession et M. Barroso en a payé les conséquences aux élections européennes de juin 2004”.
[in Le Monde]

j.marioteixeira@sapo.pt